Abel Aït Mouhoud

J’ai commencé la musique à l’âge de 5 ans. Dans ma famille, le conservatoire était obligatoire, et durant 8 ans, j’y ai fait de la trompette. Mais comme beaucoup d’enfant à cet âge, je tenais le solfège en horreur ce qui m’a conduit à arrêter aussitôt que j’en ai eu le droit, c’est à dire à 12 ans.
Ce n’est que 4 ans plus tard que j’ai recommencé la musique, un peu par hasard en prenant une guitare qui trainait à la maison. C’est aussi à cet âge que je me suis rendu compte que la musique, plus qu’un hobby était une passion. Depuis ce jour, je m’y suis intéressé de plus en plus, apprenant tout ce que je pouvais apprendre ; en autodidacte tout d’abord, puis avec des professeurs particuliers.

Depuis quelques années maintenant, j’ai cherché à me professionnaliser dans ma pratique. J’ai donc fait une licence de musicologie à l’Université Paris VIII, j’ai passé un DEM de musiques actuelles au CRD de Pantin et je suis actuellement au Pôle Sup’93 à Aubervilliers. En parallèle, je joue dans des groupes d’horizons divers allant de la variété aux musiques d’Amérique latine en passant par le jazz fusion. Je joue beaucoup en jam session et je donne des cours particuliers à des personnes de tous âges et de tous niveaux.

L’enseignement me semble être au cœur de la pratique du musicien : que l’on soit élève ou professeur, la musique est une discipline en constante évolution, un art vivant. De ce fait, la transmission est à mes yeux un de ses éléments les plus caractéristiques 

Durant le cours, mon but est le même que lorsque je joue : prendre plaisir. La pratique d’un instrument peut vite devenir chronophage et exigeante. Dès lors il me semble que le seul moyen de le faire sans subir est d’y prendre plaisir. Pour cela, le gros des cours passe par la pratique. Pour ma part, je joue surtout du jazz, du funk et de la neo-soul. Mais je suis à l’aise dans la plupart du répertoire des musiques actuelles. L’idée étant de jouer ce qui plait à l’élève pour lui montrer que ce n’est pas hors de sa portée, qu’il peut aussi jouer ce qu’il prend plaisir à écouter.

            La théorie de la musique survient généralement dans un deuxième temps, au moment de comprendre ce qu’on sait déjà
faire et seulement si l’élève en à la volonté. Le but est de jouer des morceaux qui explorent les éléments techniques à apprendre, afin que l’apprentissage soit relié à une réalisation.